Manuel De LARA

Notre hommage : À une époque où l’intelligence artificielle est à la mode, et pas seulement chez les machines hélas, qu’il est bon de voir une intelligence bien réelle portée par une personnalité bienveillante et humaine.

Manuel De Lara est de ces éminences grises qui oeuvrent dans l’ombre pour faire briller ceux qu’elles servent. Et il l’a fait longtemps… Après avoir été attaché parlementaire, il est entré aux services des présidents de feu les agglomérations Côte Basque Adour ou Sud Pays Basque. Il a ainsi accompagné Alain Lamassoure, Didier Borotra, Jean Grenet et Peyuco Duhart…

Cependant, avoir servi l’ancienne garde ne fait pas de lui une personnalité passéiste, ou nostalgique, au contraire… Porté par une personnalité juvénile au sourire communicatif, il n’oublie pas que tous ces hommes furent de grands visionnaires en leur temps et qu’il revient à chaque génération de réinventer l’avenir tout en s’inspirant de ce que le passé a donné de meilleur.

Manuel De Lara est un homme bien dans son époque. À la direction de l’aNTIC dont il a inspiré la création (agence Pays basque des nouvelles technologies de l’information et de la communication), il a ainsi initié de nombreux projets : du déploiement du réseau Internet en Pays basque intérieur à l’ouverture de l’agglomération et de la technopôle Izarbel au très haut débit, en passant par la mise en réseau des pépinières du Pays basque…

Manuel De Lara aurait pu s’en contenter et trouver un placard doré où il aurait pu pantoufler, notamment en outremer où il sert encore les intérêts de l’État avec la vision stratégique qui est sa griffe… C’est méconnaître le personnage.

Depuis 2016, à la tête de l’association transfrontalière Ocean Living Lab, il est à l’origine d’un des projets les plus enthousiasmants et ambitieux de ces 30 dernières années au Pays Basque : créer un écosystème intelligent, désormais planétaire, de développement d’initiatives, de création d’entreprises et de réalisation de projets réunissant des startups comme des groupes mondiaux autour des potentialités de l’océan. Ce que l’on appelle désormais l’Ocean Tech.

Un succès foudroyant qui s’appuie sur la renaissance de lieux comme le fort de Socoa ou les anciens locaux de Quiksilver, transformés en universités d’été ou en Fab Lab où les entreprises pourront venir tester leur projet grandeur nature.

Son initiative a été labélisée French Tech par le gouvernement dès sa première année et Manuel De Lara a mobilisé ses qualités de diplomate et celles de tous les talents qui l’entourent pour tisser des liens avec les principales organisations, universités et institutions du Pays basque Sud mais également de Californie, d’Australie et de tous les pays sensibles au fait que l’océan est probablement l’avenir économique et vital de l’humanité à condition que l’on apprenne vite à le respecter, il y a urgence désormais.

Merci Manuel De Lara, d’incarner désormais par votre exemple une nouvelle génération d’élus qui oeuvrent comme vous, au coeur des réseaux de talents qu’ils savent tisser, à construire un monde plus juste, plus écoresponsable et plus intelligent, quand trop encore de vos pairs passent leur temps à bâtir de dispendieux châteaux de cartes ou à souffler sur ceux de leurs concurrents, assez peu au Pays Basque, heureusement…

Ce vieux monde politique là est mourant, tout le monde le sait, surtout ses acteurs souvent en quête sincère de nouvelles solutions pour conduire un monde de plus en plus complexe qui leur échappe.

Vous, vous avez eu la clairvoyance de le comprendre et d’apporter une réponse pragmatique en agissant et en faisant de ce qui semblait un rêve, voire une folie pour ses détracteurs, une réalité aujourd’hui jalousée et copiée, c’est bon signe.

Merci donc d’incarner cette nouvelle vague politique (de tous les âges) qui attend patiemment, dans le respect des institutions, et qui va bientôt déferler dans tous les partis, à l’occasion d’élections ou en portant des projets intelligents, éthiques et fédérateurs comme le vôtre, car heureusement la bienveillance est communicative, et la politique reste une science du vivant, vous nous l’avez démontré.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

Son autobiographie :

Juriste européen de formation, Manuel de LARA a débuté sa carrière publique en tant qu’Attaché parlementaire du ministre délégué aux affaires européennes (1993-1995) où il a suivi les travaux de mise au point du Traité de Bayonne sur la coopération transfrontalière entre la France et l’Espagne avant de s’engager activement, en 1996, dans le développement de politiques d’innovation numérique notamment au Pays Basque… Expert numérique reconnu, il est depuis 2004 régulièrement invité à intégrer des groupes nationaux de prospective territoriale. Il a par exemple contribué à l’élaboration du volet TPE/PME du Plan gouvernemental « France Numérique 2012 » et aux programmes de prospective lancés par la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (DATAR) pour  comprendre les territoires français : « Territoires et Cyberespace en 2030 », « Territoires 2040, aménager le changement », etc.

Riche de ces expériences, Manuel de LARA a été appelé en 2012 à accompagner le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie dans la définition de son Plan Stratégique pour l’Économie Numérique (33 actions / 67M€) comme point de départ d’une politique en faveur de l’innovation pour renforcer la compétitivité de ce territoire insulaire du Pacifique sud. Il intervient dorénavant comme expert-conseil auprès de Pays et Territoires d’outre-mer, dans le cadre de missions d’assistance technique de l’Union européenne.

Élu local depuis 2014, il est enfin le président de LA OCEAN TECH, l’association transfrontalière qui réunit d’Hossegor dans les Landes à San Sebastian au Pays basque espagnol des industriels et des start-up, dans un écosystème d’innovation reconnu French Tech.

La découverte, à l’âge de 7 ans, de la lecture m’a ouvert un univers riche en voyages imaginaires dans lesquels je me plongeais avec délice. Sous la plume de Jules VERNE d’abord, puis celles de Jacques LONDON, de Pierre LOTI et de bien d’autres par la suite, je rêvais de voyager et de découvrir ces terres mystérieuses et ces grands espaces (l’océan Atlantique, l’Amérique du Sud, l’Amérique du Nord, l’océan Pacifique, les îles indonésiennes, l’océan Indien, etc.). Chaque récit me projetait vers un nouveau territoire à découvrir et chaque personnage devenait ainsi mon héros et compagnon de voyage imaginaire.

La liberté, la bienveillance, la tolérance et l’amour. Des valeurs essentielles si on veut vivre sous la lumière de la démocratie dans une nation progressiste et moderne.

Celui d’un homme sincère qui aura vécu avec la passion des autres.

Maître d’internat dans un lycée professionnel afin de financer mes études.

Ma journée commence, très tôt, par la lecture sur tablette de la presse des Pays et Territoires d’outre-mer que j’accompagne dans mes missions d’expertise. Puis au cours du petit déjeuner (toujours en ville) je m’attaque à la lecture de la presse régionale et nationale avant de me promener avec mon chien. Une fois installé derrière mon ordinateur, généralement vers 10h00, je me plonge durant 4 à 5 heures dans la rédaction des différents rapports et/ou notes que je dois produire. La seconde partie de l’après-midi et le début de soirée sont réservés au suivi des projets du mandat et de la dynamique de l’OCEAN TECH, l’écosystème d’innovation que je co-anime à l’échelle transfrontalière.

La loyauté et l’engagement.

Le lever du jour au petit matin après les nuits passées entre Artzamendi et Mondarrain avec des amis et des enfants pour observer les étoiles sous le regard curieux de pottoks de passage.

Socoa et son Fort sous le regard duquel j’ai découvert les joies de la voile, Saint-Jean-de-Luz ma ville, Hondarribia pour sa richesse à la fois architecturale et gastronomique, Sare pour ses maisons qui traduisent l’attachement des Basques à leur terre, Zugarramurdi pour son charme et les beaux moments de convivialité passés avec des amis, Ainhoa pour prendre de la hauteur et admirer les couchers de soleil au beau milieu du silence, Pasaia et son magnifique passage étroit entre les falaises qu’on découvre en arrivant en voilier pour déjeuner à San Juan et pour visiter à San Pedro le fabuleux musée-chantier d’Albaola où se reconstruit le baleinier ; San Juan pour tisser des ponts entre le Pays Basque et Terre-Neuve, Bilbao ce phare de culture où j’ai passé adolescent mes étés et enfin San Sebastian que je fréquente, chaque semaine, sans jamais me lasser.

Mon Pays Basque idéal est un territoire entre tradition et modernité, un Pays qui donne à comprendre ce que signifie se dévouer à un pays que l’on a choisi.

Quelle est l’origine et quel est le futur de l’humanité ?