Balèze Pascal

NOTRE  PORTRAIT :

Benoit alias Balèze Pascal est bien loin de tous les youtubeurs qui n’ont d’autres talents que de se regarder le nombril ou de nous expliquer comment nous pouvons devenir millionnaires en suivant leur modèle (sauf que votre modèle c’est toujours d’adhérer à des formations bidons et finir oisif à Doubaï c’est pas notre rêve…) et des influenceuses qui nous expliquent quel maquillage se mettre sur le visage pour révéler sa vraie personnalité (ben non, se grimer c’est l’inverse justement les filles…).

Benoit donc est un jeune homme brillant vivant dans une jolie commune du Pays basque. Il réalise des vidéos à caractère philosophiques ou littéraires qui n’ont rien à envier aux meilleurs chroniqueurs de la toile nationale. Découvrir qu’il existe des jeunes hommes de trente ans aussi brillant au Pays basque nous rassure un peu sur l’avenir du pays et nous invitons tous les talents locaux dans son genre à nous contacter afin que nous les mettions en valeur ici.

Dans l’attente nous aimons voir et revoir les productions de Benoit toujours tintées d’un humour cynique qui nous ravit car c’est toujours la marque des esprits critiques.

A une époque où les complotistes et les bien pensants se renvoient la balle sans grand talent tout en nous enfermant dans un prêt à penser qui nous donne juste envie d’arrêter de penser – c’est d’ailleurs le but – Benoit Balèze Pascal, lui, revisite les classiques de la littérature et de la philosophie et nous explique comment les grandes oeuvres nous aident à vivre aujourd’hui et pourquoi nous ne devons pas abdiquer en vendant nos neurones aux Insatiables d’Instagram, aux Talibans de Twitter, aux Faux semblants de Facebook, au Toqués de Tik-Tok, aux profs de Yoga de Youtube ou à tous ceux qui pensent qu’il suffit de regarder les séries Netflix pour être intelligents.

Benoit et votre double digital Balèze Pascal, s’il-vous-plaît, continuez à produire vos vidéos éclairantes, notre raison en dépend ! Et nous espérons que vous allez faire des émules voire créer un école de pensée d’un genre nouveau à la façon d’un jeune Platon sur l’Agora basque, C’est vous qui êtes balaise, Benoit, et Blaise Pascal serait fier de vous, car comme il le disait, l’Homme n’est ni ange ni bête, mais qui veut faire l’ange, fait la bête… Or, Bête, vous êtes très loin de l’être, cher Benoît Balèze ; )

© Franck Sallaberry

SON AUTOBIOGRAPHIE :

Je suis né en décembre 1992, à cheval entre deux siècles (Victor Hugo aurait pu dire quelque chose comme ça), ce qui me fait 30 ans.   

J’aime bien le cinéma mais ne suis pas un cinéphile averti,

J’ai une maladie des tissus conjonctifs que la médecine n’a pas encore réussi à identifier clairement. Je suis malheureusement loin d’être le seul dans ce cas, nous sommes assez nombreux à souffrir de ce type de pathologies encore mal connues. C’est un handicap invisible, a priori pas mortel mais suffisamment pénible pour me faire colossalement chier. Reste que ce point est important pour comprendre mon parcours car ça participe beaucoup à la mélancolie qui m’habite, Châteaubriand disait « tout nourrit l’amertume de mes dégoûts », je ne suis pas loin de penser la même chose. Cependant comme le dit Houellebecq dans Sérotonine « le sentiment de catastrophe générale amoindrit le sentiment de catastrophe personnelle », donc même si ma vie est une catastrophe, largement désorganisée par rapport à ce qu’elle aurait pu être sans cette maladie inconnue, quand je vois l’état du monde, ça me fait relativiser.  

Sinon je fais des vidéos sur Youtube où je parle de choses et d’autres, en ce moment de philosophie car il semble y avoir un public pour ça et que ça me plaît. Mais j’aime aussi parler de politique. Pour moi les deux questions sont liées, quand on vote pour tel ou tel parti, c’est parce que ce parti ou ce candidat défend une certaine philosophie, une certaine  façon d’appréhender la vie en société, un ensemble de valeurs dans lesquelles (en principe) on se retrouve plus ou moins. De toute façon, tout est politique et la philosophie n’échappe pas à cette règle même s’il ne faut pas confondre la philosophie d’un auteur, sa pensée et l’utilisation qui peut en être faite à des fins politiques. C’est la même chose avec les citations, je ne sais plus qui donnait de la citation la définition suivante : « répétition erronée d’une déclaration d’autrui ». Souvent on cite mais on cite hors contexte plus pour justifier son propos que pour se saisir de la pensée d’un auteur et lui être fidèle.

Aragorn, l’héritier d’Elendil.

Liberté, charité, curiosité, honnêteté.

Celui d’un compte en banque bien rempli et aussi de quelqu’un qui avait toujours pour habitude, après chaque douche, d’essuyer avec un morceau d’essuie-tout chacun des espaces séparant ses doigts de pieds. C’est une habitude que j’aimerais transmettre à mes enfants (si jamais un jour j’en ai) et plus largement à l’humanité.

Surveillant de baignade. Comme son nom l’indique je surveillais le bon déroulé des opérations de natation, je passais l’épuisette régulièrement (plusieurs fois par jour), combien de fois n’ai-je pas entendu à ce moment « Alors la pêche est bonne?  » sans jamais trop savoir quoi répondre, sauf à poliment adresser un sourire, tout en faisant mine de trouver la blague très drôle et foncièrement originale. Je pense sincèrement que même si la blague était assez mauvaise l’intention de ceux qui me l’adressaient était bonne et visait à me témoigner une marque d’intérêt et de considération ainsi qu’une forme de reconnaissance pour leur permettre de se baigner dans une piscine propre.  

Je me lève, je m’habille très vite, j’essaie de lister les tâches que je dois accomplir dans la journée, je suis un adepte de la to do list, je n’ai pas une très bonne mémoire, puis survient un évènement qui n’était pas prévu et que je dois traiter en urgence. La journée passe et je me rends compte alors que je n’ai pas fait ce que j’avais prévu de faire.

L’humour, la douceur, l’esprit d’équipe, l’implication, l’esprit de curiosité c’est-à-dire le fait de chercher, d’apprendre et d’aller au fond des choses.

Tous les mercredis midi, j’avais pour habitude de manger chez ma grand-mère avec un cousin, elle faisait souvent du axoa, j’ai encore le souvenir du goût de ce axoa, que je regarde avec mes yeux (ou ici mes papilles) d’enfant et, qui, je pense, sans exagération, était probablement le meilleur axoa du Pays basque. C’est un petit peu ma madeleine (version basque) de Proust (que je n’ai jamais lu) et y penser me renvoie des années en arrière vers un temps d’insouciance, où le monde semblait plein de promesses.

J’aime beaucoup la baie de Socoa, je pense que c’est la plus belle baie du monde, j’ai essayé d’en trouver d’autres aussi réussies sur Google Maps et aucune ne rivalise. C’est une baie colorée, qui a exactement la bonne taille, pas trop grande pour qu’on puisse la traverser à la nage mais pas trop petite non plus, avec juste ce qu’il faut de relief.

Mon Pays Basque idéal ressemblerait à la Comté, c’est-à-dire un Pays basque peuplé de paisibles hobbits soucieux les uns des autres et aimant partager des moments conviviaux ensemble tout en se soutenant mutuellement dans les moments moins conviviaux, le tout agrémenté d’un peu de notre technologie moderne pour vivre dans un certain confort.

Pourquoi y’a-t-il quelque chose plutôt que rien?