Hélène DEMÉ ELZÉVIR

Notre Hommage : Cette Hélène Demé Elzévir, rencontrée au Xurasko de Bayonne, est non seulement une belle personne, mais une des rares femmes humoristes qui a grandi au Pays Basque, à Mendionde, qui a fait une carrière internationale aux USA, au Mexique, en Allemagne, et bien entendu chez nous…

Notre entretien a été humain, drôle et touchant. J’ai rencontré une battante, à qui la vie n’a pas fait beaucoup de cadeaux et qui a décidé d’en rire. Une femme hyper sensible qui a décidé de transformer ses problèmes en éclats de rire, et les travers de la vie en autant de revanche humoristique.

A la façon d’une Jeanne d’Arc de l’humour, mais à peu près à l’opposé du spectre côté style; ) Hélène est partie en croisade contre la morosité, le défaitisme, la bêtise et la méchanceté. Son Kiff c’est de faire rire les autres en créant des spectacles entre théâtre populaire, humour New-Yorkais façon Louis CK, et cabaret burlesque…

Son kiff devient vite le nôtre, tant il est bon de la voir évoluer, rire avec nous, décrypter des scènes qui nous touchent ou nous horripilent tous les jours… Surtout, elle décrit la vie d’une femme d’aujourd’hui, une femme décomplexée, mais bien consciente de ses peurs, de ses limites, de ses rêves avortés, de cette salope de solitude, des nouvelles règles du jeu de la drague qui draguent nos rêves d’enfants jusqu’à nous faire parfois toucher le fond, de ses beaux espoirs trahis, de ses histoires d’amour à la dérive, mais qui refusent de couler… Et là derrière nos rires, perce une émotion qui nous gagne et qui nous ouvre les yeux mieux que tous les reportages de Zone Interdite ou de Complément d’Enquête ou tous les magazines féminins qui nous décrivent couverts de cosmétiques une vérité qu’Hélène nous montre nue, une vérité de femme avec ses vergetures, sa peau d’orange, ses bourrelets mal placés, mais une vérité si tendre qu’on a envie de la prendre dans nos bras, de l’embrasser au sens premier, et parfois de demander pardon, quand on est un homme, pour toutes les femmes que nous n’avons pas su aimer…

Vous réalisez ainsi que derrière sa pêche communicative, la personne qui vous fait rire depuis une bonne heure, en a pris plein la poire, des pêches, et que le maquillage bleu autour de ses yeux qui éclaire son beau regard est aussi un peu là pour cacher les bleus sur son cœur…

Vous vous souvenez alors qu’elle est mère d’une fille qui doit être fière de sa maman, car gérer sa carrière et son éducation, ce doit être un spectacle en soi… Du trapèze, et du balèze !

Et soudain, les digues cèdent, vous êtes emporté par sa performance, admiratif même, réalisant qu’à la différence des millions de gens qui se plaignent et qui pourrissent la vie des autres juste pour se venger, notre belle Hélène, elle, a décidé de transformer la matière noire de nos existences en couleurs généreuses jetées à plein seau sur la toile blanche, parfois grise de nos petites vies…

Merci Hélène, merci pour votre énergie, votre humour et les confettis que vous faites pleuvoir le temps d’un spectacle sur nos petites mines parfois déconfites, surtout en fin de semaine…

C’est beau les confettis… Surtout ceux qui dansent dans vos yeux.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

SON AUTOBIOGRAPHIE :

Hélène Demé Elzévir, comédienne, improvisatrice et metteur en scène depuis plus de vingt ans utilise la comédie pour adresser des thèmes sérieux et prendre du recul. Originaire de Biarritz, elle fait ses études de théâtre à Paris, en Allemagne et à New York, où elle fonde en 2003 le Théâtre OUF! (New York) et créé divers spectacles humoristiques et critiques de la société, dont « Bon Appétit!? » un spectacle bilingue sur les relations franco-américaines pour lequel elle fut nominée meilleure mise en scène au Festival d’Hiver à Paris.

De retour au Pays Basque, elle se lance dans l’écriture de son OneWomanTruc plein d’humour, de dynamisme et d’émotions. En Juin 2016, elle présente la première de son spectacle PILE POIL, qui très rapidement est invité dans plusieurs salles…  s’ensuivent plus de 50 représentations principalement à guichet fermé, dont une au Mexique au début du mois de Mars 2017 soutenu par le ministère de la Culture de l’état du Yucatan (SEDECULTA).

En automne 2017, elle fait quelques apparitions sur diverses scènes à New York avec des sketches en anglais et au printemps 2018 elle planche sur une version en espagnol dont elle présente la première DE PELOS! à l’Olimpo Cultural de Mérida (Mexique) devant une salle comble (280 spectateurs).

Elle est invitée à faire diverses représentations au Mexique de Janvier à Mars 2019. Tout juste de retour de sa tournée, elle revient ‘au pays’ vous chatouiller les zygomatiques au Colisée de Biarritz les 19 et 20 avril, n’y manquez pas!

Hélène est aussi la directrice artistique du festival d’humour au féminin Wonder Pipelettes qui aura lieu à Bordeaux du 6 au 12 mai (avec 10 spectacles différents).

Superman mais aussi Sainte Marie (dans un tout autre registre!)

La gentillesse, la cordialité, la politesse, la sincérité, la fidélité.

Un souvenir joyeux et aimant.

Ventes de lunettes de soleil dans le plus grand magasin d’optique d’europe, chez Fielmann Optik, en plein centre de Hambourg, en Allemagne.

Elles sont longues et parfois épuisantes, je fais un peu de tout, la communication, la création artistique, l’organisation, la relation à la presse… En ce moment, je fais la communication de mes spectacles à venir (12 sur les deux mois à venir) et j’organise le festival Wonder Pipelettes (le festival d’humour des nanas qui n’ont pas leur langue dans leur poche) à Bordeaux sur une semaine (10 spectacles)…

Efficacité, fiabilité, prise d’initiative, communication claire.

Grandir à Mendionde avec la vue sur les montagnes, le calme, le silence, le vent et le bruit des brebis (cloches et bêlements).

J’adore aller en randonnée dans la nature au Pays Basque, soit en montagne soit en bord de mer comme longer la côte après Hondarrabia.

Je le trouve déjà idéal ! Peut-être me plairaît-il encore un peu plus avec un petit peu plus d’ouverture sur l’extérieur, envers les cultures d’ailleurs…

Qu’est ce qu’il se passe après la mort, vraiment ? Et pourquoi doit-on mourir ?