Distinguée au titre de ses qualités de bienveillance, de son élégance intellectuelle et pour défendre l'artisanat d'art basque à travers l'organisation Entre Terre et Talents.

NOTRE HOMMAGE : Le jour de ma première rencontre avec Mialy Randriamanantena de Entre Terre & Talents, nous devions nous voir à l’hôtel Regina, j’avais une demi-heure de retard à cause de la crise médiatique qui touchait un de mes clients que je ne voulais laisser ni se faire salir ni se saborder… Je me suis confondu en excuses auprès de Mialy, espérant qu’elle ne pensait pas que j’avais fait exprès par vengeance, – à cause d’un premier rendez-vous avorté suite à un problème de communication -, ce dont je crois être capable, mais pas auprès d’une femme, et pas ce jour-là.

Pour me faire pardonner, je l’ai invitée à déjeuner, comme l’aurait fait un personnage de Milan Kundera, car l’être est d’une insoutenable légèreté…

Nous nous sommes donc retrouvés à la terrasse du Rendez-vous des Halles à Biarritz, une adresse sympathique, car modeste, à la différence de la plupart de celles qui l’entourent désormais... Le soleil brillait, mais pas seulement dans le ciel, car je me suis rendu compte que l’astre qui réchauffait le plus mes pensées était l’intelligence de cette Mialy qui porte un nom encore plus compliqué qu’un nom basque, mais dont le rayonnement bienveillant, lui, est assez simple et directe.

Le talent de notre institut est d’en trouver aux autres… Avec Mialy j’étais servi, car elle fait le même métier que nous, mais dans le domaine de l’artisanat d’art.

La dernière fois que j’avais ressenti cette aura professionnelle si particulière, c’était au bar d’un hôtel de luxe à Londres, où j’attendais un Basque qui travaillait à la City, il y est toujours, quand une représentante de l’ONU m’avait abordé, car elle avait pris mon trench-coat noir par erreur et m’avait laissé le sien… J’avais compris dans l’instant, ébloui, ce qu’était une haute fonctionnaire internationale, issue des meilleures écoles du monde, à la fois sûre d’elle et fragile, à cause d’une intelligence qui n’écartait pas le doute, mais le cultivait…

Mialy Randriamanantena avait le même mélange de gentillesse, de sensibilité et de fulgurance… Une femme dotée d’une intelligence d’une redoutable acquitté qu’elle a l’élégance d’essayer de cacher derrière des manières agréables et une conversation qui a l’art de vous fait parler quand vous êtes justement là pour lui poser des questions… Par ailleurs, c’est une dame qui ne refuse pas un verre de vin rouge le midi, du Graves de surcroît, ce qui constitue un bon point pour elle, un excellent pour moi.

La mission que Mialy s’est donnée est donc de porter haut des talents dans le domaine de l’artisanat d’art, et avec la volonté et l’intuition qu’elle a, ses talents sont en de bonnes mains.

Ainsi, Entre Terre & Talents référence et accompagne des artisans d’art originaires d’ici et d’ailleurs dans les domaines de l’architecture et des jardins, de l’ameublement et de la décoration, du travail des métaux, de la céramique, du verre et du cristal, du tissage, du stylisme, du textile, et de la restauration du patrimoine bâti, ainsi que tout ce qui touche aux luminaires, aussi.

Alors, vous allez peut-être vous demander comment se fait-il que ce soit une dame malgache, un peu parisienne de surcroît, et qui pourrait passer pour un brin snob à cause de son goût prononcé pour le golf,  – ce qu’elle n’est pas du tout -, qui se prend de passion pour les talents basques de l’artisanat ?

D’abord par ce que deux générations de ses ancêtres sont enterrées ici, cela est un sacré ancrage, et aussi par ce que les Basques n’ont peut-être pas toujours conscience des trésors cachés sous leurs yeux, puis qu’ils les voient depuis toujours…

Notre institut aime la saine et belle ambition que porte Mialy RANDRIAMANANTENA, et nous espérons qu’elle aidera de nombreux artisans locaux grâce aux nombreux conseils et services qu’elle leur prodigue, pour toucher un public professionnel local et international d’architectes, de décorateurs, de galeristes, de designers, mais également de particuliers qui vivent ici et au-delà de l’Adour, ce qui changera de l’artisanat bas de gamme, fabriqué ailleurs, qui vise la naïveté et le portefeuille des touristes et qui dévalorise les véritables gens du métier.

Merci donc chère Mialy pour avoir choisi notre sol pour éclairer nos talents manuels et artistiques.

J’espère qu’un jour avec vous, nous pourrons créer une association caritative, ornée d’une croix basque verte, les lauburu berdeak, qui, à l’instar de la Croix-Rouge, mais de façon indépendante, pourront rendre aux populations de Madagascar, à commencer par les enfants et par l’artisanat local, un peu de ce que vous donnerez aux nôtres au fil du temps en refaisant de l’artisanat basque une voie d’épanouissement et d’excellence, et pas seulement une voie de garage comme c’est le cas encore trop souvent dans le système français.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

SON AUTOBIOGRAPHIE :

Parisienne de naissance, j’ai des attaches familiales avec le Pays Basque depuis deux générations puisque j’ai une partie de ma famille qui y vit, y est enterrée. Le Pays Basque est mon territoire de cœur.

Je suis donc d’origine malgache, parisienne, basque de cœur et, surtout, je possède une âme de voyageuse, un peu comme le peuple basque. Le Monde est le fil conducteur de mon existence, tout ce que j’entreprends a été, est et sera constamment tourné vers l’international.

Forte d’une expérience professionnelle dans des groupes internationaux à Paris, j’ai décidé de vivre au Pays Basque et d’y créer une entreprise innovante liée à la valorisation des métiers d’art ou l’artisanat d’art des territoires français, en commençant par le Pays Basque, riche en savoir-faire ancestraux et actuels, afin de les faire rayonner du local à l’international…

VOUS

Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?

Nelson Mandela.

Quelles sont les valeurs qui vous sont essentielles ?

Justice, courage, respect.

Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?

Avoir aimé les miens et avoir accompli mes rêves malgré les obstacles de la vie.

VOTRE TRAVAIL

Quel a été votre premier job dans la vie ?

Mon premier vrai job, à 24 ans, propulsée responsable de l’administration des ventes export dans une entité internationale d’un groupe télécoms avec des projets de +100 millions de francs et 6 personnes à encadrer, un sacré challenge à relever et je l’ai fait avec passion.

A quoi ressemble une de vos journées ?

Non-stop…jusqu’à saturation mentale.

Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?

Empathie, rigueur, créativité.

VOTRE PAYS BASQUE

Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?

D’avoir pris mon premier club de golf entre les mains au golf club de Chantaco grâce à un des membres, ami de tennis de mon père. Depuis je suis une passionnée de golf (je voulais devenir Pro plus jeune…). Depuis que je suis au Pays Basque, j’ai le plaisir de jouer plus souvent qu’à Paris.

Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?

La ville de Bayonne, les golfs du Pays Basque, la vallée des Aldudes, les beaux villages comme Sare, La Bastide-Clairence, Ainhoa, ou Espelette.

À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?

Les artisans d’art d’origine basque et ceux d’ailleurs qui y vivraient avec passion seraient regroupés et reconnus en tant qu’artisans d’art basque, tel est le souhait et un des principaux objectifs de mon projet d’entreprise : Entre Terre & Talents.

VOTRE QUESTION

Quelle question aimeriez vous poser si vous étiez sûr(e) d’avoir la réponse ?

Aurons-nous un jour tous la joie de manger à notre faim quel que soit l’endroit de notre chère planète ?