Notre hommage : Michel Etcheverry c’est notre Charles Aznavour à nous.
Un grand monsieur d’une élégance rare qui a été précurseur d’un style qui a été maintes fois copié, sans jamais avoir été égalé, celui de la chanson grand public et bucolique qui met en musique des instantanés du Pays Basque d’aujourd’hui et d’hier ; un peu comme si certains tableaux de Mattin Partarrieu étaient mis en mélodie.
Ce côté kitch est assumé, car loin d’être de mauvais goût, il porte en lui une tendresse, une nostalgie et une joie de vivre inspirée à la fois de l’opérette et des meilleurs paroliers français d’une époque avant la mondialisation où chacun savait dire ce qu’était la France, ce qu’était le Pays Basque, tout en étant fier de son identité. Une époque où les hommes portaient vraiment des bérets, où l’honneur d’un nom de famille traversait les générations, où les femmes prenaient leur place légitime sans se poser mille questions féministes et avaient plus de pouvoir que les hommes chez elles. Une époque où le tourisme et la spéculation immobilière de masse n’avaient pas fait du Pays Basque un produit folklorique survendu jusqu’à l’écoeurement.
Le Pays Basque, Michel Etcheverry en a parcouru les sept provinces, il a fait chanter tous les villages d’Iparralde à l’occasion de fêtes, de kermesses, de mariages, de remises de prix… Il a vu des milliers de visages chanter et rire avec lui, et parfois pleurer au cours d’une messe où il reprenait l’Avé Maria par exemple… Il a porté un bout de notre culture au-delà de nos frontières, à Paris bien sûr mille fois, mais également aux États-Unis ou en Amérique du Sud…
Michel Etcheverry c’est une mémoire vivante, une mémoire chantante, un immense monsieur à qui notre Pays doit beaucoup, sans toujours le réaliser.
C’est un jeune champion de pelote qui un jour a su se lever les jambes tremblantes devant des centaines de personnes et pousser sa première ritournelle, et qui voyant tout le plaisir qu’il pouvait éveiller à la fois chez les autres et tout au fond de son coeur, n’a plus cessé de chanter depuis plus de trente ans et plus de 27 albums…
Cela mérite bien une standing ovation, non ? ; )
© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.
VOUS
Quel héros vous fascinait quand vous étiez enfant ?
Le Général de Gaulle.
Le respect et la fidélité.
Quel souvenir aimeriez-vous laisser à ceux que vous aimez ?
Le plus majestueux des galas.
VOTRE TRAVAIL
Quel a été votre premier job dans la vie ?
Employé de banque.
A quoi ressemble une de vos journées ?
07h00 – réveil
08h00 – café avec les amis
09h00 – rendez-vous au studio avec les musiciens
12h00 – fin d’enregistrement
14h00 – Départ pour gala
18h00 – balance sur la scène
21h00 – concert
Quelles sont les qualités professionnelles que vous appréciez ?
Faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
VOTRE PAYS BASQUE
Quel est votre meilleur souvenir au Pays basque ?
Mes titres de champion de France de pelote mains nues trinquet mur à gauche fronton, en 1975… Un record jamais égalé.
Quels sont les endroits que vous aimez fréquenter ?
Le Baigura qui domine mon village natal de Hélette et la promenade de la Chambre d’Amour à Anglet où je réside.
À quoi ressemblerait votre Pays Basque Idéal ?
Un pays basque pacifié, fier de ses traditions et ouvert sur le monde extérieur.
VOTRE QUESTION
Quelle question aimeriez vous poser si vous étiez sûr(e) d’avoir la réponse ?
Est-ce utile d’envoyer un gâteau basque, aussi bon soit-il, dans l’espace ?