Paxkal INDO

Notre hommage :

L’histoire des ikastola est une épopée culturelle et sociétale qui a courageusement commencé par la volonté d’un petit groupe de parents d’Arcangues qui ouvre une petite classe de 5 élèves en 1969 sous l’égide de Seaska, une association régie par la loi de juillet 1901. La nouvelle association a la volonté de promouvoir un système scolaire ayant pour objectif l’acquisition d’un bilinguisme équilibré. Ce but implique des méthodes pédagogiques spécifiques et avant-gardistes.

Près de 50 ans plus tard, Seaska est une aventure humaine faite de rires et de larmes, d’espoir et de déception, de petites défaites et de grandes victoires remportées pour l’éducation des enfants en langue basque.

Nul ne pourra jamais assez rendre hommage, aux courages des fondateurs, au bénévolat des parents et à la force de conviction de ce mouvement qui est devenu aujourd’hui un exemple pour tous ceux qui veulent défendre la langue de leurs ancêtres dans le monde. N’oublions jamais que toute langue porte une interprétation du monde, et que chaque fois qu’une langue rare disparaît, elle emporte un peu de notre humanité avec elle…

Cette épopée linguistique, souvent héroïque, nous la devons à des personnalités comme Paxkal Indo à la Présidence, Hur Gorostiaga à la direction et des centaines de femmes et d’hommes, de mères et de pères passionnés et bénévoles qui ont toujours cru qu’un rêve pouvait devenir réalité, et surtout qu’un rêve pouvait parler basque !

A une époque où notre culture se dilue dans le flot grossissant des nouveaux arrivants comme si la vocation du Pays Basque était d’accepter tous ceux qui veulent y vivre, sans bassin d’emploi réel, au détriment de la qualité de vie et des grands équilibres sociétaux de sa population actuelle, à un moment où le Pays Basque est de plus en plus bétonné par des projets immobiliers qui le dénaturent sans respecter son identité architecturale, dans une séquence politique où les crédits culturels et linguistiques sont comprimés voire supprimés, où l’on réintroduit le gascon pour mieux délaisser le basque, le combat des bénévoles de Seaska apparaît plus que jamais héroïque, et nous leur rendons hommage du fond du cœur.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence.

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