Peio d’Uhalt

NOTRE HOMMAGE : Elkar est une magnifique maison d’édition née en 1977 à Saint Sébastien, une sorte de Fnac basque née par amour des livres et de la musique.

Elkar cela veut dire : Euskal Liburu eta Kanten Argitaldaria…

À la tête de Elkar Bayonne deux Peio : Peio Etcheverry Ainchart, brillant essayiste et éditeur, à qui nous rendons hommage dans un article dédié et Peio d’Uhalt, donc.

Peio D’Uhalt est le directeur de la librairie bayonnaise située place de l’Arsenal.

Né d’une mère bayonnaise et d’un père d’origine souletine il a grandi à Bordeaux, mais venait en vacances au Pays Basque.

Très tôt, dès l’âge de 5 ans, il apprend à lire et devient une sorte d’autiste littéraire qui dévore les livres d’adultes, souvent trouvés dans le grenier ou la cave de la maison. Un titre sur les corsaires du Pays Basque, imprimé en 1880 le marque particulièrement, lui qui passait ici toutes ses vacances, et dès lors il passe à l’abordage de la vie.

Il est l’élève de l’ethnologue Claude Labat au lycée Saint Bernard, qui l’inspirera toute sa vie, et dont il devient l’éditeur pour ses livres sur la mythologie basque.

Il apprend le basque à Lille, après sa prépa HEC et pendant son école de commerce qui le formera au marketing culturel. Il apprend l’euskara un peu comme le latin, pas à pas et seul, grâce à la méthode BAKARKA et les cours de Aek par correspondance.

Au bout de trois ans d’étude solitaire, il réalise que même avec de la grammaire et du vocabulaire, il reste compliqué de le parler, et il décide alors de faire un stage d’Ikastaldi, avec Aek. Tout se débloque, et il devient bilingue.

Peio entre dans la vie active et travaille à l’Union Régionale des Scoops d’Aquitaine, au sein de Lan Berri, puis s’engage en politique, avant de devenir commercial dans une Scoop informatique. Ce passage lui donne le goût des nouvelles technologies, et lui fait comprendre aujourd’hui l’urgence de se doter d’un site e-commerce pour Elkar France.

En 1999, il intègre la librairie Zabal qui cherche un directeur, alors qu’il vient d’arrêter son job de commercial informatique… Le destin !

Il plonge dès lors dans la grande aventure de Mattin Megadenda qui deviendra Elkar quelques années après.

Doté d’une culture profonde et éclectique, et d’un humour basque qui est un mélange de naïveté, d’autodérision et de cynisme, Peio est un homme d’une sympathie contagieuse.

Amoureux de la montagne, de chants entre copains, de littérature du monde et de Pantxika son épouse, il se définit lui-même comme parfois un peu perché, comme souvent les intellectuels qui savent s’extraire du monde pour se concentrer. Côté bricolage, c’est un peu le Mister Bean de la construction, même s’il a en grande partie construit sa maison de Souraïde.

Cet addict de lecture au look de prof d’université, est, à la manière de Woody Allen, un grand fan de sport : ancien pratiquant d’athlétisme à l’Aviron, il est fou d’exploration et de randonnées dans la région du Baztan, lieu des thrillers mythologiques de Dolores Redondo que nous vous recommandons, et celle du Mondarain, juste au dessus de chez lui.

Un paradoxe qui se retrouve en musique puisque Peio aime autant l’Opéra que la musique punk, et bien entendu les chansons basques, et surtout leurs belles voix.

À travers Peio d’Uhalt, nous tenions donc à rendre hommage à la maison Elkar, qui a fait beaucoup pour la culture basque de chaque côté de notre frontière invisible, à tous les acteurs culturels des sept provinces qui se battent chaque jour pour le sauvegarde d’un patrimoine broyé par la mondialisation, et aussi nous tenions à souligner la trajectoire d’un caractère singulier.

Peio d’Uhalt a appris le basque seul, il est aujourd’hui un des acteurs majeurs de la culture locale qu’il fait rayonner au quotidien : il nous montre par l’exemple que tout est possible !

C’est un modèle d’homme bon, au sens classique du terme, un homme juste, cultivé, éclairé, humble, qui aime la nature, sa famille, son équipe de quinze personnes et l’humanité, et ceci est assez rare pour le souligner.

Alors, tout simplement, merci cher Peio d’Uhalt d’exister, et continuez à faire tout simplement du bien autour de vous, le Pays Basque a besoin de personnalités telles que vous.

© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays Basque Excellence / Crédit Photo merci Sud Ouest !

Alice au Pays des Merveilles : je n’ai jamais compris comment elle ne pouvait ressentir qq sentiments que ce soient (peur, tristesse, angoisse) à changer de mondes et côtoyer de nouvelles personnes, d’autant qu’elle le faisait avec tant de facilité et de légèreté…

Fidélité, sincérité et bienveillance

Mon caractère entier et exigeant et mon attachement à mes racines (basques ; ) espagnoles…

Animatrice en centre aéré … peut-être ce qui m’a convaincue de ne pas travailler avec les enfants.

Rien n’est figé, parfois je télé-travaille, parfois, j’enchaîne les rendez-vous non-stop et le calme de la soirée / nuit me permet de traiter emails et campagnes.

Mais je m’oblige à être réactive et à toujours m’appliquer à la tâche même si le temps peut manquer et tout ne peut être parfait comme on l’aimerait ; enfin le soir quand je suis à Biarritz, je fais toujours en sorte de me réserver des séances de yoga à 40 degrés : cela me pousse dans mes retranchements et me permet d’étirer mon corps qui en aurait besoin tous les jours …

Rigueur, volonté et dynamisme

Les repas de famille interminables à Aretxabaleta, où il était encore permis de fumer à l’intérieur … ou encore mes étés à Saint Jean de Luz et cette plage devenue si familière.

Les Halles de Biarritz, la grande plage de Saint Jean de Luz, les bars de plages à Bidart et les restaurants cachés dans les montagnes …

Un Pays Basque avec des villages et commerçants en avance au niveau du digital, des Aldudes à Guéthary et où Bayonne et Biarritz ne feraient qu’un … on a dit idéal, pas réaliste !

Qui y’a t-il après ?