Notre hommage : Nous ne connaissons pas Txetx Etcheverry, en ce sens que nous ne sommes pas de ses amis proches…
Nous parlons donc en toute liberté. Cette liberté qu’il aime tant, qui guide sa vie, et qu’il défend quand ceux qui ont presque tout veulent la prendre à ceux qui n’ont presque plus rien, même plus la force, la fierté ou l’envie de la préserver.
Nous admirons Txetx Etcheverry, car il a inventé une forme d’activisme responsable, intelligent, non violent, souvent drôle et parfois héroïque, que nous ne reconnaissons qu’à Paul Watson, le fondateur des Sea Shepherd, vous savez ces protecteurs des océans qui sur leurs zodiacs coupent la ligne de mire des harpons des baleiniers japonais au péril de leur vie, pendant que les cadres bobos des grosses ONG eux, blablatent dans les magazines en surfant sur les bons sentiments ou accumulent des rapports sans réels effets (la planète est en danger, sans blague ?) pour des salaires de hauts fonctionnaires tout en exploitant gratuitement de sympathiques bénévoles qui font la mendicité en vous culpabilisant…
Rien de cela chez Bizi ou Alternatiba : les premiers à mouiller la chemise ou le maillot se sont les membres du bureau, Txetx en tête.
D’ailleurs, qui ne connaît pas l’humanisme de Txetx, pourrait être impressionné par son physique de commando qui n’aurait pas peur d’en découdre. Cependant, nous devinons vite dans son regard profond, l’enfant pudique, rêveur, doux, bon camarade, qui ne devait déjà pas beaucoup aimer l’injustice dans les cours d’école. Nous aimons surtout l’intelligente bienveillante de sa rhétorique, quand de sa voix douce, aux rugosités rurales, il avance les arguments d’une logique implacable, mais sans jamais chercher à faire passer son adversaire pour un imbécile.
Il y a du Socrate dans Txetx, il y a du Robin des Bois, il y a du Gorri le Diable, ce feuilleton de l’ORTF où un contrebandier, basque mi Zorro-mi Thierry la fronde, joué par Robert Etcheverry, (amusante coïncidence), déjouait les douaniers de l’empire…
De Txetx nous admirons le combat pour la pollutaxe, l’écologie, l’économie responsable, la création de l’Eusko, la création d’un festival musical indépendant… Car les combats de Txex sont des combats pour avant d’être des combats contre ! Comme BIZI nous pensons que d’autres mondes sont possibles et comme Alternatiba que nous pouvons les inventer, comme Txetx nous pensons que nous pouvons être fiers d’être des Basques tout en souhaitant à tous les peuples de la planète de pouvoir vivre leur culture sur leur terre d’origine afin de pouvoir offrir leur singularité au monde.
Nous aimons ce néo-culturalisme, qui ne se résigne pas, qui ne s’indigne pas (devenu trop facile), mais qui se dresse, qui propose des alternatives à la bêtise et à l’avidité et surtout qui agit !
On peut tout voler à un homme, mais pas sa fierté pour peu que ses ancêtres lui aient appris que c’est, avec sa capacité d’aimer, son bien le plus précieux.
Ce bien que tous les tortionnaires du monde essaient de briser en premier chez leurs prisonniers dans toutes les geôles du monde…
Les combats de Txetx, nous apprennent cela, sans donner de leçon, juste par l’exemple juste, et dans un style qui reflète une identité vraie. Comme nous le disions, nous ne sommes pas de ses amis… Nous sommes de ses admirateurs, et nous espérons que notre pays nous donnera encore longtemps des personnes à admirer comme lui…
© Franck Sallaberry pour l’Institut Pays basque Excellence.
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